
Le drame qui touche Haïti a ému la planète, et plus fortement le monde francophone ; à cause de l’Histoire, souvent tumultueuse, que la France a partagée avec cette île lointaine, et d’une langue qui nous lie. A l’heure où j’écris ces lignes (15/01/2010 l’après midi) on ignore encore le nombre des victimes et l’étendue exacte des dégâts causés par le séisme. Une chose est sûre : ce pays, un des plus pauvres du monde, a besoin d’aide. Les images véhiculées par les media montrent qu’à l’évidence un travail d’urgence, et de post urgence, doit être accompli. Après l’arrivée des premiers secours et le sauvetage de ce qui peut être encore sauvé, la reconstruction de la capitale et des villages détruits prendra des mois, des années… Et nécessitera beaucoup d’argent.
Les organisations humanitaires font des appels à dons ; à une période qui n’est pas idéale ; les fêtes viennent de s’achever ; le facteur, les services de la voirie, les pompiers, la gardienne de l’immeuble, et les ONG, ont reçu leurs étrennes, le Père Noël a comblé les enfants de cadeaux qui ne sont pas gratuits, et les repas festifs ont vidé les comptes en banque et les portefeuilles.
Il m’est venu une idée, que je ne juge pas mauvaise. Voilà : j’ai écrit un recueil de nouvelles, que j’ai publié il y a peu en auto-édition à la demande, vendu exclusivement sur internet. Ne bénéficiant d’aucune promotion dans les media il ne se vend pas, et ça n’a rien d’étonnant. Ce n’est pas que le livre soit mauvais (il est en fait très bon ! J’ai obtenu de bons retours de ses lecteurs – dont certains fréquentent ce forum et cherchent à leur temps perdu des boîboîtes dans les forêts) ; et la moitié des textes qu’il contient ont gagné des prix dans des concours littéraires), mais si personne n’en parle, qui l’achètera ?
D’un côté, un jeune ( !) écrivain qui rêve d’être lu. De l’autre un peuple qui souffre et a besoin d’aide. Voici l’idée, très positive, qui m’est venue à l’esprit :
Le prix de vente du livre, dont je suis totalement maître, sera fixé à 16 euros (1, 2). Ce qui me permet de verser 5 euros, ponctionnés sur mes droits d’auteur (c’est pas mal !) à une organisation caritative pour chaque exemplaire vendu, au profit des sinistrés d’Haïti. Chacun y trouvera son avantage. Ma contribution ne consiste pas en un sacrifice financier puisque je ne verserai que l’argent que j’aurai effectivement reçu. Donc je ne participe à l’opération que par mon temps et mes efforts (ce qui n’est pas rien quand même !) Les gens qui achètent mon bouquin en feront l’acquisition à un prix raisonnable, et auront la satisfaction, en plus de le lire (j’espère qu’il leur plaira), de participer à une action humanitaire. Et les habitants d’Haïti, qui avant la catastrophe vivaient, pour beaucoup, avec l’équivalent d’un dollar (moins d’un euro) par jour, se verront offrir un repas, de l’eau, un hébergement provisoire, plein de choses dont ils manquent cruellement, offerts par vous, par moi, et par l’association à laquelle j’ai proposé cette opération.
J’ai choisi pour cela de faire appel à la Fondation de France. Parce qu’elle est, dans mon pays, une des plus anciennes et des plus reconnues. Qu’elle ne dépend d’aucun mouvement politique ou religieux, et qu’elle jouit d’une grande réputation d’honnêteté. J’ai déjà pris contact, par téléphone, avec une personne qui travaille à la fondation, afin de régler quelques détails techniques ; logo ou bannière à mettre sur mon site, ordre à écrire sur le chèque, etc. D’ores et déjà la machine est en marche.
L’opération est déjà initiée au moment où vous lisez ces lignes. Elle concerne toutes les ventes qui auront lieu jusqu’au 28 février 2010 à minuit. Sans qu’il vous soit nécessaire de préciser que vous souhaitez qu’une partie du montant de votre achat soit versée à la FDF au profit d’Haïti. TOUS les achats accomplis entre aujourd’hui et la fin de février, quels qu’en soient les clients, généreront un versement de 5 euros par livre vendu. Il y aura peut-être des dons involontaires, mais pourquoi pas ? Personne ne s’en plaindra.
Les personnes qui me connaissent parmi les destinataires de ce message peuvent répondre de mon honnêteté. Je tiendrai mes engagements à la lettre. Et je publierai, début mars, le scan de mon chèque, et la copie de la page sur le site TBE (la société qui imprime le livre) indiquant le montant de mes ventes.
En résumé : 10 livres vendus, c’est 50 euros pour Haïti. 20 livres, 100 euros. Etc.
Le monde d’aujourd’hui, avec les nouvelles technologies qui s’y développent, est un encouragement aux initiatives originales. J’espère que celle-ci connaîtra le succès.
Il ne me reste plus qu’à vous donner le lien qui mène au site où on peut acheter mon ouvrage : http://www.thebookedition.com/de-partou ... 29492.html
Et celui de la page de mon site où est reproduit cet appel :
http://baykus.a2co.org/haiti2010.htm où je vous tiendrai périodiquement au courant de l’évolution de l’opération.
A vous de jouer !
Les petits ruisseaux font les grandes rivières, et…
L’union fait la force. (3)
Am.
Baykus ; (Alain Kotsov)
1) Plus exactement 16,06 euros ; ce prix bizarre est le résultat de mon désir de présenter des chiffres ronds (5 euros pile pour les Haïtiens) et du prix de revient de mon recueil, qui est calculé en fonction du nombre de pages, par un programme informatique, et qui laisse traîner quelques centimes. Pour simplifier ma comptabilité. Si vous avez du mal à comprendre, écrivez-moi en MP.
2) Frais d’envoi : 2,18 euros.
3) Devise inscrite sur le drapeau haïtien.