De la 90 000 à la 100 000
Publié : lun. 21 nov. 2011 17:46
Comment je me suis fait la 90 000e ?
Eh bien, par hasard, ou presque. Le croirez-vous ? D’abord un cht’it rappel pour les cht’its nouveaux : depuis que les cistes existent, chacune d’elle étant identifiée par un numéro d’ordre, une propension absurde, mais parfaitement naturelle, pour les chiffres ronds incite les cacheurs à donner à leurs bébés des numéros avec plein de zéros. Certains basent même leur énigme ou son illustration sur le nombre magique. Cette pulsion est matérialisée sur le site par une magnifique couronne qui apparaît sur la page de présentation de ces cistes un peu particulières. Ainsi la 1000 (que j’ai ratée de peu) la 5000, et d’autres qui sont divisibles par le millier ont été la cause d’âpres bagarres opposant les amateurs de zéros. L’une d’entre elles a d’ailleurs été relatée dans un précédent numéro de CisteThématique.
Revenons à ma 9 x 10 puissance 4 ; cachée à mon retour de vacances, je pensais lui affecter un numéro tout bête, avec pas davantage de 0 que de 4, 8, 5 ou 7. Mais voilà : à chacune de mes tentatives de déclaration, un bug (toujours non résolu et peut-être dû à la présence dans le texte d’un tiret insécable) interrompait ma démarche en m’envoyant sur une page blanche. J’ai remis la mise en ligne de la ciste du banquet, sinon aux calendes grecques, du moins à des jours meilleurs. Espérant qu’à force de ponçages de mon disque dur à l’anti-virus, et de coups de pompes dans mon unité centrale, les choses finiraient par s’arranger. J’avais remisé la ciste sous le coude, ou plutôt dans le tiroir débordant des projets « en attente ». Devant me rendre ce dernier week-end chez une personne qui possède un ordinateur en bonne santé, j’ai été saisi d’une brusque inspiration ; j’ai envoyé le texte et l’illustration de l’énigme dans le but de tenter une déclaration à partir d’une machine moins malade que la mienne.
On était samedi, en fin d’après-midi ; une heure où, en principe, les internautes ont plus de chances d’être disponibles (je n’imagine pas que certains puissent se permettre d’utiliser leur ordinateur pendant les heures de travail !). Je me connecte sur cistes.net, et que vois-je ? La dernière ciste en date porte le numéro 89 995. Plus que 5 avant la 90 000 ! Je décide alors de concourir pour l’obtention de la couronne. Je multiplie les visites, de plus en plus compulsives et de moins en moins espacées, à l’écran qui surmonte le tas de ferraille. Les minutes défilent, et le nombre ne bouge toujours pas. Enfin, à la faveur d’un Nième clic sur la case « actualiser », je vois apparaître en haut de la liste le nombre 89997. Je suis aux taquets ! Je rapatrie mon verre de bière sur le bureau et consacre exclusivement l’activité de mon index droit à la pression du bouton gauche de la souris. Sur la deuxième session d’internet explorer que j’ai ouverte, tout est prêt. Il suffit d’un clic pour que tous les éléments de la ciste soient projetés dans les tuyaux. 89998 ! On y est presque ! Il ne s’agit pas de faiblir ! Dès que les quatre neufs sont en rang, dans la seconde qui suit, un flux de kilooctets jaillit à la vitesse de la lumière vers le serveur. Je vérifie ; c’est tout bon ! La dernière ciste comportant cinq chiffres et quatre zéros est pour moi. Et je dépose sur ma tête la couronne tant convoitée.
La 100 000 :
En attendant la millionième, qui n’est quand même pas pour demain, la cent millième ciste aura une position plus mythique que jamais. Je ne serais pas étonné que certains s’y préparent déjà. La concurrence sera rude, et pour décrocher la médaille, il faudra y mettre les moyens, ou être très aidé par la chance. J’imagine des équipes, en liaison téléphonique permanente, déclarant selon une stratégie préétablie des cistes pleines de 9 cachées depuis longtemps pour être fin prêts au moment fatidique. Des combinaisons tordues pour que le passage aux six chiffres intervienne au beau milieu de la nuit, quand les candidats les moins motivés auront rejoint les bras de Morphée. Et, pourquoi pas, un coiffage sur le poteau par un innocent cisteur qui passerait par là au bon (ou mauvais, c’est selon) moment.
Les conséquences de cette course inévitable sont assez prévisibles. Instruit par l’expérience du passé, je suppute que beaucoup de cistes publiées un peu avant la mythique cent-millième seront des « bouche-trous » et que la qualité y sera rarement au rendez-vous. Par contre celles qui suivront, et qu’on souhaiterait voir affectées du nombre magique, devraient être très soignées ; spot magnifique, énigme impeccable, beaux objets, pas ou peu de fautes d’orthographe… Notons que celui ou celle qui échouera de peu obtiendra en consolation, avec la 100001e, un magnifique palindrome.
Il serait amusant de se tenir devant son écran au jour J, à l’heure H, à la minute M. On assistera sans doute au record du nombre de cistes déclarées pendant la même minute. J’ai déjà eu l’occasion d’assister, sans y participer, à une semblable ruée. Il était impressionnant de voir les cistes prendre vie, seconde après seconde.
Bon ! Tout ceci ne doit pas occulter l’aspect anecdotique de ce « number rush » qui n’est qu’un jeu dans le jeu. Et que l’important, réellement ou métaphoriquement, c’est ce qu’il y a « dans la boîte » !
Eh bien, par hasard, ou presque. Le croirez-vous ? D’abord un cht’it rappel pour les cht’its nouveaux : depuis que les cistes existent, chacune d’elle étant identifiée par un numéro d’ordre, une propension absurde, mais parfaitement naturelle, pour les chiffres ronds incite les cacheurs à donner à leurs bébés des numéros avec plein de zéros. Certains basent même leur énigme ou son illustration sur le nombre magique. Cette pulsion est matérialisée sur le site par une magnifique couronne qui apparaît sur la page de présentation de ces cistes un peu particulières. Ainsi la 1000 (que j’ai ratée de peu) la 5000, et d’autres qui sont divisibles par le millier ont été la cause d’âpres bagarres opposant les amateurs de zéros. L’une d’entre elles a d’ailleurs été relatée dans un précédent numéro de CisteThématique.
Revenons à ma 9 x 10 puissance 4 ; cachée à mon retour de vacances, je pensais lui affecter un numéro tout bête, avec pas davantage de 0 que de 4, 8, 5 ou 7. Mais voilà : à chacune de mes tentatives de déclaration, un bug (toujours non résolu et peut-être dû à la présence dans le texte d’un tiret insécable) interrompait ma démarche en m’envoyant sur une page blanche. J’ai remis la mise en ligne de la ciste du banquet, sinon aux calendes grecques, du moins à des jours meilleurs. Espérant qu’à force de ponçages de mon disque dur à l’anti-virus, et de coups de pompes dans mon unité centrale, les choses finiraient par s’arranger. J’avais remisé la ciste sous le coude, ou plutôt dans le tiroir débordant des projets « en attente ». Devant me rendre ce dernier week-end chez une personne qui possède un ordinateur en bonne santé, j’ai été saisi d’une brusque inspiration ; j’ai envoyé le texte et l’illustration de l’énigme dans le but de tenter une déclaration à partir d’une machine moins malade que la mienne.
On était samedi, en fin d’après-midi ; une heure où, en principe, les internautes ont plus de chances d’être disponibles (je n’imagine pas que certains puissent se permettre d’utiliser leur ordinateur pendant les heures de travail !). Je me connecte sur cistes.net, et que vois-je ? La dernière ciste en date porte le numéro 89 995. Plus que 5 avant la 90 000 ! Je décide alors de concourir pour l’obtention de la couronne. Je multiplie les visites, de plus en plus compulsives et de moins en moins espacées, à l’écran qui surmonte le tas de ferraille. Les minutes défilent, et le nombre ne bouge toujours pas. Enfin, à la faveur d’un Nième clic sur la case « actualiser », je vois apparaître en haut de la liste le nombre 89997. Je suis aux taquets ! Je rapatrie mon verre de bière sur le bureau et consacre exclusivement l’activité de mon index droit à la pression du bouton gauche de la souris. Sur la deuxième session d’internet explorer que j’ai ouverte, tout est prêt. Il suffit d’un clic pour que tous les éléments de la ciste soient projetés dans les tuyaux. 89998 ! On y est presque ! Il ne s’agit pas de faiblir ! Dès que les quatre neufs sont en rang, dans la seconde qui suit, un flux de kilooctets jaillit à la vitesse de la lumière vers le serveur. Je vérifie ; c’est tout bon ! La dernière ciste comportant cinq chiffres et quatre zéros est pour moi. Et je dépose sur ma tête la couronne tant convoitée.
La 100 000 :
En attendant la millionième, qui n’est quand même pas pour demain, la cent millième ciste aura une position plus mythique que jamais. Je ne serais pas étonné que certains s’y préparent déjà. La concurrence sera rude, et pour décrocher la médaille, il faudra y mettre les moyens, ou être très aidé par la chance. J’imagine des équipes, en liaison téléphonique permanente, déclarant selon une stratégie préétablie des cistes pleines de 9 cachées depuis longtemps pour être fin prêts au moment fatidique. Des combinaisons tordues pour que le passage aux six chiffres intervienne au beau milieu de la nuit, quand les candidats les moins motivés auront rejoint les bras de Morphée. Et, pourquoi pas, un coiffage sur le poteau par un innocent cisteur qui passerait par là au bon (ou mauvais, c’est selon) moment.
Les conséquences de cette course inévitable sont assez prévisibles. Instruit par l’expérience du passé, je suppute que beaucoup de cistes publiées un peu avant la mythique cent-millième seront des « bouche-trous » et que la qualité y sera rarement au rendez-vous. Par contre celles qui suivront, et qu’on souhaiterait voir affectées du nombre magique, devraient être très soignées ; spot magnifique, énigme impeccable, beaux objets, pas ou peu de fautes d’orthographe… Notons que celui ou celle qui échouera de peu obtiendra en consolation, avec la 100001e, un magnifique palindrome.
Il serait amusant de se tenir devant son écran au jour J, à l’heure H, à la minute M. On assistera sans doute au record du nombre de cistes déclarées pendant la même minute. J’ai déjà eu l’occasion d’assister, sans y participer, à une semblable ruée. Il était impressionnant de voir les cistes prendre vie, seconde après seconde.
Bon ! Tout ceci ne doit pas occulter l’aspect anecdotique de ce « number rush » qui n’est qu’un jeu dans le jeu. Et que l’important, réellement ou métaphoriquement, c’est ce qu’il y a « dans la boîte » !