20 Juillet 2014, une date qui fera date, et ça tombe bien, pour une date qui se respecte.
Pourquoi? Parce qu'enfin, j'ai fait une balade de Jacou sans une des 7 plaies d'Egypte nous tombant sur le coin de la figure: pas de pluie, de neige, de brouillard, de criquets ni de grenouilles. Foin de malédiction, j'ai brûlé ma carte de membre à vie du club des joyeux gastéropodes.
ClubDQuatre, Bibindum, Zarth Arnette et son chevalier servant sont donc à nouveau sur le pied de guerre pour d'inédites aventures jacouesques.
Nous démarrons tranquillement, accompagnés par la plainte flûtée et enchantée du mistral dans la première moitié du périple, un peu comme 4 personnes dans le vent en route pour un magical mystery tour.
Les boites s'enchaînent rapidement et le temps indicatif des énigmes fond comme neige au soleil.
De la bruyère violette en palette et de bas genêts verts plantent le décor sur fond bleu d'un ciel d'été: on ne ferait pas mieux avec Photoshop ou Paint.
Ici, tout n'est que fleurs, roches et grands espaces. C'est tellement beau qu'on en oublierait (presque, me demande de préciser Zarth Arnette) la grimpette.
Plus loin, nous avons une apparition: le Dieu des cistes en chair et en barbe du haut de son nuage, régnant au dessus des énigmes, des codes et des cartes IGN nous indique du doigt notre prochaine étape.
Ca monte encore et encore, c'est que le début, d'accord, d'accord.
Et puis, au détour de rochers et à l'amorce d'une descente bienvenue, nous découvrons enfin cet aboutissement curieux du savoir-faire divin dans le règne minéral. Il est là, en bas, dressé fièrement et éternel. Il faut le voir pour le croire tellement il semble irréel et magnifique.
Une halte culinaire s'impose, c'est la moindre des choses.
Puis remise des ses émotions, la petite troupe repart, évoluant toujours dans ces paysages dignes des épopées du Seigneur des Anneaux, surpris ici par le butinement intense des abeilles, là par une rosalie des Alpes qui prend la pose (merci Bib', professeur en entomologie en plus d'être un imminent docteur en climatologie). Manquerait plus qu'un bouquetin ne pointe le bout de sa truffe mais nous ferons chou blanc sur ce coup-là.
Dans un tel environnement, le chasseur de cistes se transforme plutôt en cueilleur de boites.
En progressant, la sente s'engage dans un sous-bois de châtaigniers centenaires, traverse rus et torrents, croise maisons de hobbits et fermes fantomatiques.
Grâce aux mouvements de la marche, nos pensées se trouvent ballotées comme des particules en suspension dans un liquide si bien que seules les plus lourdes tombent au fond par gravité et que les plus fines restent en surface: émerveillement mystique et contemplation sereine!
Passé un hameau sorti de la nuit des temps suivi d'un canyon improbable, nous reprenons notre ascension par monts et merveilles. Le décor change encore avec des sapins jusqu'à la tour de Saroumane, ou un truc dans le genre.
S'ensuit une looongue descente de retour avec un splendide final en sous-bois comme une cerise sur le gâteau.
Voilà, c'était presque 8 heures de plaisir absolu: un grand merci à Jacou9 pour la découverte!
A vous Cognacq-Jay ;)