Il se sentait maintenant tout à fait libre. Ce qu'il faisait, il voulait le faire; la joie qui s'émouvait en lui, il l'accueillait de son plein gré, il l'appelait à chaque seconde, résolu à n'en laisser rien perdre. C'était une joie qui jaillissait avec une force généreuse. Il ne s'en étonnait pas; il ne s'inquiétait pas d'en pénétrer la cause; il était content, pourvu qu'il puisse ouvrir son visage à l'air vif …………
……… sur une nuit d'or !
Cette nuit-ci était d'or, parce qu'il faisait clair de lune. Pour un vrai braco, les nuits d'or sont nombreuses en hiver. Cela dépend du flair de Raboliot, de sa souplesse à saisir, en chaque nuit, la complicité quelle lui offre; neigeuse, elle l'aurait conduit à la lisière de quelque bois, en telle place de bon affût d'où il aurait vu les lapins et les lièvres boultiner, affamés, sur la friche blanche ………
Trouvant ce livre passionnant, je l'ai dévoré, accompagnant mes nuits d'insomnie et ne vivant qu'à travers lui, je me retrouvais subitement à la page 999.
"La nature est éternellement jeune, belle et généreuse. Elle possède le secret du bonheur, et nul n'a su le lui ravir"
Il se pencha vers Aïcha, sa petite chienne. D'un geste tendre et familier lui prit la tête dans ses mains. Et il plongeait ses yeux au fond des prunelles rousses, transparentes de tiède amitié, comme pour leur demander un conseil ou un recours.
Lorsque Raboliot tira sa bicyclette du roncier où il l'avait cachée; une voix s'écria :
- A nous deux mon gaillard !
Il reconnu la voix du gendarme; il enfourcha son vélo, il poussait à fond sur les pédales, Aïcha trottinant à son coté.
Il ne se rendit pas compte tout de suite. Très vite pourtant il eut conscience qu'il était seul, sans le trot d'Aïcha près de lui. Et dans l'instant, il se souvint du claquement qu'il venait d'entendre, pareil au choc d'un marteau sur une planche. Pédalant toujours, il regarda par dessus son épaule et vit le gendarme debout sur la route. La tête un peu penchée, il regardait à ses pieds une petite masse sombre et velue. Le révolver qu'il tenait au poing étirait encore dans la nuit un fil de fumée bleuâtre, paresseux à se dissoudre…………
En ce matin du vingt et un janvier,Momoyakaallait bon pas, attentive à bien respirer, à baigner jusqu'au fond ses bronches d'un air salubre et vivifiant, de temps en temps fléchissant les genoux pour en éprouver la souplesse. Le souffle qu'elle expirait s'en allait en buée légère : le froid accentuait, à ses joues, un lacis de veinules violettes ………
Une nuit qu’il errait ainsi par les fourrés de ------ Raboliot vit Pouchie sortir de la masure et venir de son coté. Il pouvait être dix heures. Raboliot se leva, froissant exprès quelques broussailles : la gamine l’eut bientôt rejoint.
- Tu me cherchais ?
- Justement.
Elle semblait agitée, toute vibrante d’une excitation inaccoutumée.
J’ai quelque chose à vous montrer, dit-elle.
Il la suivi en lisière d’une allée. Elle courait presque, le tirant par la main ; parfois elle chuchotait, sur un ton d’impatience joyeuse : …………….
Bien planquées les cistes du lapin... vâ pô être facile de rentrer sur le spot une fois les travaux terminés...
PS: ici pas de gel... pluie pluie pluie...
Respectable Ratel de l'Ordre de la Ciste Intenable.
"Marre des versions stables, je vais tester les instables, au moins je saurai pourquoi ça plante !"
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