Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

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bob d artois
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par bob d artois »

vous parlez peut-être de la tenue de Genoffa ?
:D
A quoi ça sert de tuer l'ours, si on n'a pas d'abord vendu la peau ?

Bob
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koalito
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par koalito »

Cher Messire Bob,

Je suis estomaqué !! :blink:
Je viens seulement de découvrir ce fil ... le projet est tout simplement génial ! :one: :one: :one:
J'ai dévoré les 8 premiers chapitres d'une traite, ne prenant que le temps d' inscrire quelques notes de recherches au fil des indices astucieux et documentés du récit ! :cisteur:

J'attends avec impatience la suite ... et ... les énigmes cistiques qui suivront et couronneront le tout !

Bravo ! Mille fois bravo !

Amitiés
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cst73
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par cst73 »

bob d artois a écrit :Elle portait une combinaison corsaire kaki d’une pièce. Le côté pratique du vêtement avait échappé à Julien tant il était bien porté.
Ah! parce que vous trouvez ça pratique vous??? :blink: :blink:
ce n'est pas la tenue , que, perso j'aurais porté pour une expédition pareille :pfff:
parce que question "envie pressante chez une dame" c'est pas hyper-pratique, si vous voyez ce que je veux dire... :mrgreen:
d'ailleurs l'épisode suivant vous confirmera mes dires, mais bon, supposons que Bob l'ait fait exprès... :music:

Hormis cet aparté vestimentaire... :P , j'ai adoré me balader virtuellement dans le bunker en compagnie des deux "tourtereaux"...
j'ai même imaginé des adorables bestioles à 6 ou 8 pattes ...éprouvant les nerfs d'acier de la belle italienne... :'OO':
exploration que j'ai réitéré sur Internet en visitant le bunker en question ou son jumeau et sans les bestioles
décidément, Bob ne laisse rien au hasard! :one:
Je suis curieuse de savoir comment Alésia va bien pouvoir se raccrocher à l'histoire de ce blockhaus du XXème siècle!

à suivre "spe_pasfrevin"
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ducale78
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par ducale78 »

cst73 a écrit : Je suis curieuse de savoir comment Alésia va bien pouvoir se raccrocher à l'histoire de ce blockhaus du XXème siècle!

"spe_pasfrevin"
C'est ça le suspense :'OO': :'OO':
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ducale78
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par ducale78 »

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Voilà qui me rappelle Mortimer :D
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Mumu33
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par Mumu33 »

Moi qui me dépêchais de venir lire la suite....Pas de chapitre :(
Ouh ouh Monsieur Bob et la suite ??? :sad:
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bob d artois
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par bob d artois »

merci beaucoup pour vos compliments, c'est très plaisant à lire :)

pour le rapport Alesia bunker OTAN je dois dire qu'il m'a moi-même surpris, mais c'est dans le tome 2 B)
Voilà qui me rappelle Mortimer dans le Piège diabolique
nooon ?

c'est un petit clin d'oeil à pladetain et Vaco6 B)
Ah! parce que vous trouvez ça pratique vous???
ça me rappelle une promenade romantique au mont St Michel vers 2H du matin il y a longtemps :wub: , la jeune fille portait cette tenue en blanc. C'est vrai que ce n'est pas pratique...mais sympa :D

bon, on attaque la suite. Encore deux chapitres et c'est la fin de la première partie.
il nous faudra quelque jours de pause entre les deux pour intégrer les correction Tioo dans la seconde partie.

Bob
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bob d artois
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par bob d artois »

Chapitre IX : Le Secret de Le Nôtre

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La douleur calmée, Genoffa progressa plus vite. Ils retrouvèrent la porte mais durent se cacher rapidement: des bruits de discussion indiquaient que les visiteurs précédents revenaient. Ils portaient des combinaisons noires et des équipements de vision nocturne. Plusieurs étaient armés et tous parlaient anglais.

- Ils viennent vers nous !
- Non, ils entrent dans la pièce.
- Où est votre sac ?
- Nom de nom ! Je l’ai laissé là bas.
- Non, ce n’est pas vrai ! Ils vont savoir que nous sommes ici.
- Désolé, j’avais l’esprit un peu troublé. Venez !

Heureusement, la porte n’était pas verrouillée; ils se cachèrent derrière juste avant que les autres donnent l’alerte. La porte fermée, Julien alluma sa lampe, ils se trouvaient à l’entrée d’un très long couloir.

- Ne faites pas ça ! Ils ont éteint la lumière de leur côté, et cette porte est pleine de trous.

Julien éteignit trop tard. Ils entendirent des pas courir dans leur direction. Julien saisit la main de la jeune femme et se rua dans la galerie. L’obscurité leur avait enlevé tout repère, mais Julien avait gardé en mémoire l’axe général du tunnel. Le souffle court, ils parcoururent une bonne distance avant de trébucher sur des outils abandonnés. A cet instant, ils entendirent quelqu’un actionner la poignée de la porte, le grincement des gonds ne fut suivit d’aucune lumière supplémentaire. Le couple était resté allongé et entendait le crissement des graviers sur lesquels des pas s’approchaient doucement. Genoffa chuchota :

- Pourquoi hésitent-ils ? Ils devraient déjà nous voir avec leurs jumelles à infrarouge.

Julien réfléchit puis, soulevant Genoffa par le coude, l’entraîna à nouveau vers le fond du souterrain.

- Ils n’utilisent pas des infrarouges mais des intensificateurs de lumière.
- Et alors ?
- Ces systèmes peuvent se contenter de la lumière d’une étoile ou de celle descendant des cheminées, mais ici nous sommes trop profondément engagés dans la grotte, il ne reste aucune lumière à amplifier.

- Et s’ils utilisent des lampes classiques ?
- … Couchez-vous !

Comme pour donner raison à Genoffa, des pinceaux lumineux étaient apparus alors qu’elle prononçait ces mots. Elle fut éblouie par une lueur intense tandis que ses tympans explosaient. Immédiatement les pinceaux disparurent.

- Vous êtes fou ! Pourquoi avoir tiré ? Je ne veux pas être complice d’un meurtre.
- Ils ne risquaient rien, j’ai tiré en direction de la paroi, mentit Julien.

Ils entendirent des cris, la porte qui claque, un silence puis un discret grincement.

- Ils ouvrent la porte à nouveau, allongez-vous, ils vont riposter.
Genoffa crut devenir folle en entendant les claquements des coups de feu. Elle ne pouvait s’empêcher de sursauter à chacun d'eux. Les frémissements du corps qui était contre le sien lui indiquèrent que c’était un comportement normal.

Quelqu’un assena un ordre bref et le silence revint, bientôt suivi d’un nouveau grincement sinistre que clôtura un bruit de serrure qu’on verrouille.
Le couple attendit un peu puis reprit sa progression dans une obscurité totale. Ayant perdu leurs repères, ils se cognèrent plusieurs fois contre les parois.

- Nous ne pouvons pas continuer ainsi, il faut prendre le risque d’allumer la lampe. La porte nous cachera.
- Je l’ai perdue dans ma chute tout à l’heure.
- Quoi ??? Qu’est-ce qui vous a troublé cette fois ?!
- Calmez-vous et ne bougez pas. Je vais retourner la chercher. Vous avez votre briquet ?
- Dans votre sac, avec mes cigarettes…

Dos au mur, Genoffa trouva l’attente interminable. Dans le noir son ouïe s’améliora, encombrant son cerveau d'une multitude de bruits qu’elle n’arrivait pas à identifier. Soudain elle sentit une main sur sa peau, elle ne put retenir un cri.

- Chut ! C’est moi.

Ils retinrent leur respiration, craignant d’entendre un nouveau grincement de la porte. Après de longues minutes :

- Il est impossible qu’ils n’aient pas entendu, ils doivent être partis. Vous pouvez allumer la lampe.
- Je ne l’ai pas retrouvée, j’ai juste pu récupérer une pioche.
- Une pioche ! Mais que voulez-vous en faire ?
- J’ai séparé l’outil en deux. Vous allez utiliser le manche pour sonder le sol devant vous.
- Et comment faire pour ne pas heurter les côtés ?
- Je vais marcher juste derrière vous et faire frotter le fer sur le mur gauche ; nous avancerons collés l’un à l’autre, vous n’aurez qu’à vous laisser guider comme dans une danse.

Ils prirent un temps pour ajuster la manœuvre et bientôt, l'un marchant dans les pas de l'autre, ils purent progresser à une allure soutenue. Ils avaient couvert une distance importante sous le crissement du fer et de la pierre quand Genoffa stoppa brusquement avant de s’écarter.
Julien ne reprit contact avec le corps de la jeune femme que sous la forme d’une gifle appuyée…

- Désolé mais je ne suis pas de bois.
- Mais bien sûr… Prenez le manche et passez devant.
- Comme vous voudrez.

Le bruit du frottement du métal reprit, Julien commença à voir un côté positif à la perte de son sac à dos mais quelque chose ne lui convenait pas :

…Que faites-vous ? J’ai dit le mur gauche.
- Hé bien oui, je frotte la pioche sur le gauche.
- Non !
- Ah oui, excusez-moi.

L’étrange équipage reprit rapidement un mouvement coordonné qui paraissait presque naturel. D’abord fâchés puis rapidement épuisés, les deux fuyards restèrent longtemps silencieux. Près d’une heure avait passé quand la machine se grippa.

- Que se passe-t-il ? dit Julien.
- Il y a des trous dans le mur, mon pique se bloque dedans.
- Quels trous ?
- Des creux à intervalles réguliers, j’en ai compté au moins deux.
- Je veux voir ça, prévenez-moi au prochain.
- C'est maintenant le prochain... Hé ! C'est le mur qu'il faut tâter, pas moi !
- Excusez-moi, donnez-moi votre pique, je vais voir s’il débouche sur quelque chose.
- On voit de la lumière maintenant !
- C'est ce que je pensais, cette partie du tunnel n'est pas creusée, c'est une galerie en pierre. Regardez, on voit des bois et une ville plus loin.

Genoffa observa à son tour.

- La ville est loin, je ne vois pas de point caractéristique permettant de nous repérer. Excepté peut-être un immeuble bien plus haut que son environnement et surmonté d’une antenne.

Image

- Je l’ai vu, ce n’est pas une antenne mais la tour Eiffel, l’immeuble est dans le même axe par rapport à nous.
- Alors nous somme face à Paris !
- Oui et plus exactement sous la terrasse de Le Nôtre. Je viens d’obtenir les réponses à deux questions que je m’étais toujours posées.
- Allons bon ? Expliquez-moi ça, cela nous permettra de faire une pause.

A ces mots la jeune femme s’assit au sol face au creux qui laissait maintenant entrer un trait de lumière. Julien hésita puis s’installa à son côté. Leurs yeux habitués à l’obscurité identifièrent facilement leur environnement proche, comme s’il baignait dans une lumière tamisée. Genoffa demanda d’une voix douce et impatiente :

- Alors ?
- Nous sommes ici sous la terrasse qui est devant la statue de Vercingétorix.
- Oui, je la visualise.
- Celle-ci a été construite par Le Nôtre sur l’ordre de Louis XIV, savez-vous pourquoi ?
- Non.
- A l’époque le Roi avait une maîtresse…
- Nooooon ?

- Vous voulez que je vous raconte ou non ?
- Excusez-moi, je vous écoute ça devient intéressant. Elle posa sa tête sur son épaule.
- La maîtresse habitait au château du Val. Pour la rejoindre le Roi devait traverser la forêt de Saint-Germain, ce qui l’exposait à beaucoup de dangers. Il a donc fait construire une terrasse large de trente mètres, dominant la Seine en bordure de la forêt sur plus de deux kilomètres, afin de relier les deux châteaux.
- Pourquoi n’a-t-il pas simplement fait abattre les arbres sur une largeur de trente mètres ?
- C’était ma première question...
- J’imagine la seconde, ces visites n’étaient pas très discrètes.
- Non, je me disais surtout que le temps passant, le Roi devait demander à ses maîtresses de se déplacer elles-mêmes.
- Vous devenez moins romantique, d’autant que c’était les exposer à de grands risques.
- C’est pour cela que je pense…
- Ne dites rien, j’ai compris. Ce n’est pas une terrasse mais une galerie ! On pouvait passer dessus en grand attelage ou dessous discrètement.
- Et en sécurité. Nous sommes dans cette galerie, regardez, elle est assez large et haute pour une chaise à porteur.
- Vous n’en avez pas une pour moi ?
- Malheureusement non et il va falloir quand même repartir.
- Oui et j’ai un peu froid. Je propose de vider quelques trous pour faire entrer de la lumière.
- Bonne idée, nous progresserons plus vite.

La pause avait fait son effet, leurs yeux se contentèrent immédiatement de cette luminosité et ils purent marcher normalement jusqu’à aboutir à une galerie perpendiculaire. Julien s’arrêta.

- A droite ou à gauche ?
- A droite, je crois savoir où nous sommes.
- Je veux bien mais vous avez pris à gauche.
- Ce qui est important est que j’aie pris le sens descendant. Nous sommes dans le souterrain qui menait au musée.

Un peu plus tard, ils retrouvèrent l’échelle bien rangée et sortirent des lieux par la porte du mur du Château Neuf.
Julien habitait un petit logement près du château. Il indiqua la salle de bain à Genoffa, changea de chemise et se dirigea vers la porte.

- Je vais vous acheter des vêtements, quelle est votre taille ?
- Vous venez de passer deux heures à me tripoter, vous devez avoir une idée.
- De là à en déduire une taille...
- Vous peloterez la vendeuse, ça vous fera un comparatif.

Il fallut une bonne demi-heure de chinage à Julien avant de trouver précisément ce qu’il avait en tête. Dans l’appartement, une serviette nouée sur ses cheveux, Genoffa découvrait la salle de bain pendant que deux mètres cubes d'eau mousseuse s'évacuaient. Elle reboucha une demi douzaine de flacons, jeta ceux qui était vides, trouva de la pommade pour sa cuisse et en profita pour remplir la poubelle de médicaments périmés. Ce faisant, elle avait constaté "sans faire exprès" qu'il n'y avait dans les placards aucune trace de présence féminine.
La nature ayant horreur du vide, elle décida "d'oublier" une pince à cheveux sur le bord de la baignoire.

Elle aperçut alors au travers d'une vitre dépolie la silhouette indiquant le retour de Julien.
Elle s'habilla d'une serviette de bain, l'ajusta face au miroir, fit sortir une mèche rebelle sur son front et, quand elle se sentit assez belle, déverrouilla la porte, posa devant et prépara son cri le plus strident.

Deux minutes plus tard et à son grand désespoir, elle entendit frapper à la porte. Elle lui donna une seconde chance en ne répondant pas. On frappa à nouveau.

- Mademoiselle, c'est Julien, vous êtes visible ?

Elle roula les yeux.

- Non, une minute.

Puis, tenant sa serviette d'une main, elle ouvrit la porte.

- Je vous ai acheté ça...

Elle ouvrit le paquet et gronda :

- Mais c'est un combi-short !
- Oui, j'ai remarqué que ça vous allait bien.

Elle haussa les épaules, ce qui était une mauvaise idée du fait qu'elle ne tenait plus sa serviette.
Le cri strident se fit ainsi entendre et le second réflexe de Julien fut de fermer la porte.

Quand elle sortit dix minutes plus tard il lui demanda gentiment :

- C’est votre taille ?

Il reçut une gifle en réponse.

- Pourquoi l'ai-je méritée celle-là ?
- Parce que c'est exactement ma taille !

Dernière modification par bob d artois le lun. 24 oct. 2011 08:54, modifié 1 fois.
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cst73
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par cst73 »

bob d artois a écrit :

1)Julien ne reprit contact avec le corps de la jeune femme que sous la forme d’une gifle appuyée…


2)Il reçut une gifle en réponse.

susceptible, hein, la belle italienne ? et une façon très personnelle de communiquer ... :whistle:
pauvre Julien... :sad: il va devoir encore la supporter pendant combien d'épisodes déjà?? :pfff:
là, deux gifles dans le même épisode... :blink:

cela dit, très belle inclusion historico-anecdotique sur la vie privée de LouisXIV :D

à ce soir :flowers:
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bob d artois
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Message par bob d artois »

Pov Julien :(

même amoureux, je n'aurais pas sa patience :'OO':

du coup je n'avais pas compté, c'est la troisième qu'il prend je crois.

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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par Mumu33 »

Bonjour Cher Bob,

Quel plaisir de vous rencontrer à cette heure de la journée !
Ca tombe bien : un détail me turlupine...si, si !
Vous ne nous avez pas donné le détail de la treizième fiche avec le message chiffré et les groupes de cinq lettres en visule , c'est voulu ???
Pour le suspense ?
:smack:
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bob d artois
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par bob d artois »

bonjour Dame Mumu

oui c'est voulut mais pas suspense
Nos héros ne sont pas capable de décoder ce message il est donc inutile que notre lecteur en connaisse le contenu. La seule info exploitable est la rose des vents de l'OTAN qui les conduira à fouiller le bunker.

Image

si j'avais illustré mon texte d'une représentation de cette fiche elle aurait pu ressembler à ceci (ave des groupes de cinq lettres à la place des nombres) :

Image

c'eut été joli mais ça aurait pu conduire les chercheurs sur une fausse piste, certains auraient essayé de la décoder.

dans la suite du récit nous pourrons imaginer ce qu'elle a put contenir, nous savons déjà que c'est un inventaire d'objets ou de documents puisqu'elle était dans un classeur destiné à cet usage.

:flowers:
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par bob d artois »

Voici la fin de la première partie B)
A quoi ça sert de tuer l'ours, si on n'a pas d'abord vendu la peau ?

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Message par bob d artois »

X : La Colonne de Trajan

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Pendant que Julien prenait sa douche, Genoffa sortit fumer une cigarette dans le parc. Elle avait du mal à réaliser que ce qu’ils venaient de vivre était réel. Julien, rasé de frais la retrouva à temps pour répondre à la question qui la torturait :

- Je ne comprends pas... Qui sont ces gens, que cherchent-ils ?
- La même chose que nous.
- Mais pourquoi ce secret, pourquoi nous tirer dessus ? Pourquoi l’armée occupe-t-elle tous les sites liés à cette histoire ?
- J’y ai réfléchi en cherchant votre tenue... Le site d’Alise-Sainte-Reine correspond à la plus importante découverte d’armes de cette époque...
- Oui. Et alors ?
- Alors, elles servent de référence pour dater les autres armes, y compris celles du Moyen Âge. Et les armes servent à dater les batailles...
- Oui, je sais tout ça, où voulez-vous en venir ?
- Si les armes d’Alise ont un autre âge que celui qui leur est usuellement attribué, une grande partie de l’histoire européenne peut être remise en cause...
- Bien sûr, mais c’est une des caractéristiques de la science que d’être contredite, c’est ce qui lui permet d'approcher la vérité.
- D’accord pour la science mais …

Julien avait apporté la carte d’état major qu’ils avaient achetée ensemble et quelques documents pris dans sa bibliothèque. Il lui présenta un livret imprimé sur papier glacé.

Image

- Le traité de Maastricht ?
- Oui, regardez les titres des dirigeants... 50% des pays européens sont des monarchies. Une monarchie ne tire pas sa légitimité des urnes, ni même de Dieu, mais de l’histoire. Changer l’histoire peut remettre en cause un souverain ou, pire, l’indépendance d’un état par rapport à un autre.
- A quels pays pensez-vous ?
- A aucun, à tous. Impossible de le savoir sans faire des recherches approfondies mais soyez sûre que si votre théorie se confirmait, beaucoup les entreprendraient !
Rappelez-vous la carrière, ces hommes armés parlant une langue d’Europe de l’est. L’ouverture du rideau de fer a réanimé des légitimités complexes assises sur des poussières d’Etats datant d’avant les grands empires.
- Ceux qui nous ont tirés dessus parlaient anglais... Pourtant rien n’est plus solide que la dynastie des Windsor ?
- Des Saxe-Cobourg-Gotha vous voulez dire ? Ils ont inventé le nom de Windsor pour cacher le nom trop germanique de leur dynastie. Dynastie qui doit son accession au trône à une loi de circonstance l'interdisant aux catholiques. Rien n’est sûr dans nos monarchies européennes. C’est la clef de la boîte de pandore que vous cherchez.
- Non, je cherche la vérité, rien à mes yeux ne justifie de l’occulter. Encore moins vos élucubrations monarchiques ! Ils feront des révolutions pour instaurer des républiques, comme vous au dix-huitième siècle.
- Comme nous… Pas vraiment...
- Que voulez-vous dire ?
- Notre révolution a aboli les privilèges, pas la monarchie.
- Vous avez pourtant guillotiné votre roi.
- Pour trahison, pas parce qu’il était roi. Supposons que l’on s’aperçoive que les Bourbons n’étaient pas nos rois légitimes, le trône de Louis XVI reviendrait donc à une autre dynastie qui n'aurait pas à se reprocher cette trahison...
- Et vous voulez dire que vous devriez leur redonner le pouvoir ?
- Dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle, oui.
- Jamais les Français n’accepteraient ça !
- Les Français forment un peuple plein de contradictions. Vous avez raison sur le fait que jamais ils ne suivront les monarchistes. Mais ils rêvent tous d’un homme providentiel, homme que le côté binaire de notre système de partis ne leur donnera jamais. Mais si un homme avec suffisamment de charisme se présentait comme le descendant de Charlemagne ou d’un souverain antérieur à Saint Louis …
- … il pourrait se proclamer roi ?
- Il n’en aurait nul besoin, il se ferait élire président et après, tout serait possible.
- Vous me donnez le vertige ! J’interprète un texte ancien et vous m’accusez de détruire votre République. Pourquoi essayez-vous de me culpabiliser ?

Il lui prit la main.

- Excusez-moi, de toute façon nous sommes bloqués. S’il y avait des preuves, ils les auront prises. S’il y a catastrophe ce sera par leur faute, pas la vôtre. Profitons-en pour nous détendre, ce château est joli, non? Regardez, ils ont mis une réplique de la colonne de Trajan dans les douves.
- Oui, on finirait par l’oublier, vous avez un beau pays. Mais ?!
Elle lâcha sa main, et courut vers le panneau représentant le plan du château. Julien inquiet la rattrapa.
- Que faites-vous ?
- Regardez, le plan du château a la même forme que l’oppidum où les Gaulois se sont réfugiés.

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Julien, surpris, déplia sa carte.

- Mon Dieu, vous avez raison, c’est étonnant, et en plus les parties vulnérables sont aux mêmes endroits.
- Les parties vulnérables ?
- Oui, le côté plaine, là où figure une route rectiligne sur la carte, venez voir à quoi il correspond sur ce château.

Ils tournèrent rapidement autour de l’édifice puis Genoffa s’arrêta.

- Normalement ce devrait être là. Ah oui, effectivement ça correspond aux vitraux de la chapelle, c’est joli mais fragile pour une forteresse. A qui doit-on la construction du château ?
- François 1er.
- Regardez le nom de votre "route rectiligne".
- En effet ça confirme votre hypothèse. Mais pourquoi aurait-il construit ce château sur le modèle d’un oppidum ?
- Peut-être pour indiquer un endroit de cet oppidum ?
- La colonne !
- Mais oui ! C’est le seul indice romain visible à l’extérieur, et en plus il représente des batailles tout à fait semblables à celle qui a eu lieu sur le site.
- Regardez, sur la carte de l’oppidum, l’endroit correspondant à la colonne est à l’extérieur de l’enceinte.

Genoffa regarda, compara puis leva les yeux vers Julien.

- C’est un des endroits où nous nous sommes arrêtés lorsque nous avons fait des sondages autour du site. Moi j’y vais, vous, vous faites ce que vous voulez !
- Je crois que n’ai pas le choix.
- Pardon ?
- Je voulais dire qu’il était impossible de vous faire changer d’avis.
- Exactement !
- Je vais chercher ma voiture.
- Elle est resté au bunker je vous le rappelle. On va prendre la mienne.
- Où sont vos clefs ?
- Dans mon sac.
- …qui est resté dans la mienne. Un de mes gars va nous y déposer.

__________________

Fin de la première partie.

Dernière modification par bob d artois le sam. 19 nov. 2011 17:45, modifié 2 fois.
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par ducale78 »

Mais où donc, Grand Maistre, allez-vous trouver toutes ces combinaisons historiques, quelle imagination fertile :'OO': :'OO':
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par Mumu33 »

:wow: Quel feu d'artifice ! ça part dans tous les sens ! :'OO':
Que d'ouvertures, de spéculations !
il va être difficile de prendre patience, Maître Bob :one: "spe_pasfrevin"
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par bob d artois »

Ca ouvre des horizons :D

je vous demande un peu de patience pour nettoyer la suite des erreurs bobesques
Pas plus d'une semaine

Bob ;)
A quoi ça sert de tuer l'ours, si on n'a pas d'abord vendu la peau ?

Bob
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cst73
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par cst73 »

ducale78 a écrit : Grand Maistre, allez-vous trouver toutes ces combinaisons historiques
Grand Maistre es "combinaisons" en tout genre :whistle:

bon weekend :flowers: "spe_pasfrevin"
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claudius88
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par claudius88 »

Je viens de lire toute l'histoire depuis le début ! :lol: J'en suis encore baba ! :stuart:

Je rejoints exactement les commentaires de Koalito :

koalito a écrit :Cher Messire Bob,

Je suis estomaqué !! :blink:
Je viens seulement de découvrir ce fil ... le projet est tout simplement génial ! :one: :one: :one:
J'ai dévoré les 8 premiers chapitres d'une traite, ne prenant que le temps d' inscrire quelques notes de recherches au fil des indices astucieux et documentés du récit ! :cisteur:

J'attends avec impatience la suite ... et ... les énigmes cistiques qui suivront et couronneront le tout !

Bravo ! Mille fois bravo !

Amitiés
Koalito
Une remarque cependant ; à la place du héros qui a reçu 3 gifles non justifiées, j'aurais déjà flanqué une bonne fessée à Genoffa qui en aurait redemandé ! :wub:

Mais on est dans un roman historique, n'est-ce pas, et non dans un roman passionnel ou coquin ... :arrow:
«C'est une erreur de croire nécessairement faux ce qu'on ne comprend pas.» Gandhi
"La Voie ne consiste pas à accomplir des actions admirables, la Voie consiste à accomplir
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claudius88
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par claudius88 »

J'ai fait le carré SATOR avec CAIVS JVLIVS CAESAR :D

Et j'ai trouvé = XXXXXX en vertical :one:
à condition de ne pas retourner CAIVS !

modif à la suite de la remarque suivante.... :ph34r:
Dernière modification par claudius88 le lun. 24 oct. 2011 19:23, modifié 1 fois.
«C'est une erreur de croire nécessairement faux ce qu'on ne comprend pas.» Gandhi
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koalito
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par koalito »

claudius88 a écrit :J'ai fait le carré SATOR avec CAIVS JVLIVS CAESAR :D

Et j'ai trouvé = XXXXXX en vertical :one:
à condition de ne pas retourner CAIVS !
Heu ... peut-être serait-il préférable de ne pas dévoiler ici de solution (même triviale) afin de laisser les futurs lecteurs découvrir par eux-mêmes ??

Amicalement
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bob d artois
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par bob d artois »

Merci à tous ;)

Je découvre vos messages après un week-end sans internet à la recherche des "30 Deniers" de Validecapotant :one:

pour vous faire patienter avant l'arrivée du Tome 2, voici une série de vidéo sur le sujet :

Elle ne vise bien sûr pas l'hypothèse Genoffa mais cerne assez bien l'environnement de l'histoire :)

http://www.dailymotion.com/video/x8bioe ... art-1_news
ceci est le lien sur la première partie de la video, vous trouverez facilement les parties suivantes sur la même page.

je vous oriente en particulier sur la partie 6, à 1mn13, vous verrez le principal défenseur de la thèse officielle. Il est d'un convaincant :rolleyes:
http://www.dailymotion.com/video/x8bn1q ... rel-page-4


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bob d artois
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par bob d artois »

claudius88 a écrit :
Une remarque cependant ; à la place du héros qui a reçu 3 gifles non justifiées, j'aurais déjà flanqué une bonne fessée à Genoffa qui en aurait redemandé ! :wub:
Peut-être pas faux :whistle: pour la troisième gifle, difficile de savoir s'il la prend pour ce qu'il a fait ou pour ce qu'il n'a pas fait :lol:

pour la deuxième, en relisant le texte attentivement, vous constaterez qu'il n'est pas si innocent, même s'il n'y est pour rien :rolleyes:

Bob

état avancement : 8/11 chapitres prêts à être publiés
Dernière modification par bob d artois le mar. 25 oct. 2011 15:27, modifié 1 fois.
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Mumu33
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par Mumu33 »

bob d artois a écrit :
claudius88 a écrit : Bob
état avancement : 8/11 chapitres prêts à être publiés
Il me tarde :bigou:
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vaco6
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par vaco6 »

bob d artois a écrit :
Je découvre vos messages après un week-end sans internet à la recherche des "30 Deniers" de Validecapotant :one:
:'OO': alors ? c'était comment ? :whistle:
As-tu croisé Lisa, nue dans les souterrains ? :lol: :jesors:
Résolutionsd2015 : Légèreté, Gaité etiLayon. Vive LGLa !

Fidèle ménestrellefde l'Ordreade la Ciste Intenablep

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Message par bob d artois »

Non Dame Vaco, mais ce fut compensé par l'esthétisme des mes deux accompagnatrice au passage de le grille :) et bien sûr dans le final. Je vous raconterai ça dans le sujet des deniers ;)

pour résumer : c'était :one: :one: :one:

:flowers:
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bob d artois
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par bob d artois »

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TOME II
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bob d artois
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Message par bob d artois »


XI : La Phrase du César


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Afin de passer pour de simples promeneurs, ils parquèrent la voiture de l’autre côté de la Seine. Au sommet d’une pente rude Julien s’arrêta pour examiner le plan qu’il avait acheté au château.

- Nous sommes bien au bon endroit je pense, mais mis à part une belle vue il n’y a rien.
- Je ne comprends pas, une indication a dû nous échapper.
- Peut-être sur la colonne, il faudrait retourner voir.
- Attendez ! Quand j’ai étudié l’original de la colonne, quelque chose m’a intrigué.

Elle pianota sur son i-phone.

- Voila, Trajan a fait écrire quelque chose sur son socle, le début du texte est limpide mais la fin est toujours restée un mystère pour les historiens :


« SENATUS POPLUSQUE ROMANUS IMP CAESARI DIVI NERVAE F NERVAE TRAIANO AVG GERM DACICOPONTIF MAXIMO TRIB POT XVII IMP VI COS VI P P ADDECLARAENDVM QVANTAE ALTITVDINIS MONS ET LOCUS TANT […] IBUS SIT EGESTUS »

Elle traduisit :

Le Sénat et le peuple romain à l’Empereur César Nerva Trajan Auguste, fils du divin Nerva, vainqueur des Germains et des Daces, Grand Pontife par la puissance tribunitienne pour la dix septième fois, empereur et désigné consul pour la sixième et Père de la Patrie, afin d’indiquer à quelle hauteur se trouvaient la colline et le lieu qui ont été creusés par de si grands travaux.

-Oui, et ?
- Vous ne comprenez pas ? La hauteur de la colonne indique à quelle hauteur est la cache par rapport à la colline.
- Vers le haut ou le bas ?
- La colonne fait trente mètres donc il faut chercher en bas. Regardez, ça doit donner sur cette plate-forme que l’on voit en contrebas.

Un sentier tortueux descendait directement du promontoire, après plusieurs difficultés, ils se retrouvèrent au pied de la barre rocheuse.

- Nous ne sommes pas bien avancés, il n’y a toujours rien, dit Julien.
- Rappelez-vous, le texte dit « ont été creusés par de si grands travaux » donc il faut creuser.
- Creuser mais avec quoi ?
- J’ai vu une pelle dans votre voiture.
- Mais vous n’y pensez pas, nous sommes sur une roche calcaire que voulez-vous faire avec une pelle !!?
- Je vois, vous ne m’avez suivie que pour m’empêcher d’avancer.
- Mais non…
- Alors donnez-moi vos clefs, je vais aller chercher cet outil et faire le trou moi-même.
- D’accord. Calmez vous, c’est moi qui vais aller la chercher, vous vous restez ici sagement.
- Mais non, je vous accompagne.
- Il y a ceux qui ont la clé de la voiture et ceux qui creusent, gardez vos forces pour creuser.

Énervé, Julien parcouru rapidement la distance le séparant de la voiture. Il démarra et se dirigea vers le pont, sa conduite était nerveuse et rapide mais il dut ralentir en rejoignant une autre voiture. Derrière lui une grosse berline noire fit fonctionner son avertisseur, Julien préparait un geste déplacé quand celle-ci le dépassa à grande vitesse et s’engagea sur le pont. Un crissement de pneus se fit alors entendre. La BMW sombre s’était immobilisée en travers du pont. Julien se retrouva bloqué derrière la voiture qu’il suivait. Il vit le conducteur de la BMW quitter son véhicule en courant, une minute plus tard, celle-ci prenait feu...



- Détachez-moi !

Genoffa avait déjà crié les mêmes mots une bonne dizaine de fois depuis que ces hommes l'avaient capturée au pied du promontoire.

- Nous ne vous aurions pas lié les mains si vous n'aviez pas griffé deux de mes hommes.
- Je ne les aurais pas griffés si mon professeur de self défense n'avait pas été un escroc.
- Je vous confirme que c'en est un. Mais maintenant silence ! Ou je vous bâillonne.

Genoffa n'eut d'autre recours que de se taire. Parmi ses agresseurs, elle avait reconnu certains des hommes rencontrés dans le bunker, ils étaient bien équipés et renseignés. Un appareil géré par ordinateur leur avait indiqué la présence d'une cavité sous la falaise mais aussi une galerie y conduisant. A une vingtaine de mètres de la falaise, deux d'entre eux plaçaient, au-dessus de son entrée, ce qui ressemblait à des charges d'explosif.
Quand ils eurent fini, tous s'éloignèrent, l'un deux pris Genoffa par le bras et la plaça à l'abri.
Le chef les rejoignit en dernier. Il tenait dans une main une sorte de télécommande et dans l'autre un téléphone. Elle l'entendit prononcer :

- Top.



Sur le pont un attroupement s’était formé autour de la voiture. Julien fut intrigué par un homme qui téléphonait en observant la falaise. Il le vit raccrocher, jeter quelque-chose dans la voiture et s’éloigner. D’instinct, il se baissa juste avant que la voiture explose.



Genoffa cru entendre une explosion avant celle de la cavité. Alors que les hommes sautaient déjà dans le trou, elle cria à son geôlier :

- La discrétion n’est pas votre fort, vous devriez me libérer avant l’arrivée de la police.
- Avez-vous remarqué comme les mots discrétion et diversion se ressemblaient ? Le poste de police est de l’autre côté du pont ils croiront que l’explosion vient du véhicule qui y bloque le passage. Nous avons tout notre temps et, regardez, mes hommes remontent déjà quelque chose.



Sur le pont, Julien s’était approché pour voir s’il y avait des blessés mais, en regardant machinalement l’endroit où il avait laissé Genoffa, il distingua une légère fumée. Immédiatement il courut vers sa voiture, froissa quelques tôles en la dégageant puis accéléra en direction de l’amont à la recherche d’un autre pont. En ville, des sirènes deux tons commencèrent à se faire entendre.



Genoffa observait les hommes qui l’avaient délaissée pour contempler leur butin : Quatre grandes amphores antiques. Deux d’entre elles étaient éventrées et vides, le contenu des autres semblait décevoir leur nouveaux acquéreurs. Leur chef s’approcha d’elle, visiblement irrité.

- C’est vous n’est-ce pas ? Qu’avez-vous fait du contenu des amphores ?
- Qui êtes-vous ? Vos hommes parlent anglais, d’où venez-vous ?
- Langley, Virginie.
- La CIA !? Vous allez me torturer ? !

Il leva les yeux au ciel, sourit et répondit d’un air narquois.

- J’ai oublié mes outils à Guantanamo. Dites-moi simplement ce que vous avez trouvé.
Où est votre complice ? Y-a-t’il une autre entrée ?
- Nous n’avons rien trouvé, vous êtes arrivés juste après nous, je n’ai rien à vous dire.

Il prit un air plus aimable.

- Vous êtes italienne n’est-ce pas ?
- Oui.
- Alors vous êtes nos alliés, pourquoi refusez-vous de nous aider alors que vous collaborez avec les services Français ?
- Où êtes-vous allé chercher ça ? Je suis historienne, je ne connais aucun agent qu’il soit français, Italien ou Azerbaidjanais.

L’homme parut incrédule puis étonné et enfin éclata de rire. Redevenu sérieux il sourit légèrement et exhiba une photo.

- Julien Dorval, ancien commando Hubert, dix ans de service actif avant d’être recruté par la DGSE. Je croyais que les français confiaient tout sur l’oreiller ?

Cette révélation fut un choc pour Genoffa mais pas suffisant pour qu’elle laisse passer l’allusion qui l’accompagnait.

- Nous ne couchons pas ensemble goujat !
- Ceci explique cela.

De rage, Genoffa tenta de se jeter sur lui mais il tomba à ses pieds comme une masse. Elle se recula d’un bond pour s’adosser à la falaise, en face d’elle les trois autres hommes gisaient au sol, inanimés. Du sang coulait du cou de son interlocuteur.

Plusieurs hommes armés sortirent des bois avoisinants et se répartirent sur les cadavres de leurs victimes. Celui qui s’était dirigé vers le chef remarqua Genoffa. La menaçant de son arme, il l’interpella violemment dans cette langue des pays de l’Est qu’elle avait déjà entendue. Constatant qu’elle était entravée il la laissa pour rejoindre ses complice affairés autour des amphores.

Oubliant la peur qui l’avait saisie, la jeune italienne se précipita vers l’américain et constata avec soulagement qu’il était encore en vie. Avec ses deux mains liées, elle souleva délicatement sa tête, les yeux de l’homme s’ouvrirent doucement.

- Ne bougez pas, ils sont encore là. Où êtes vous touché ?
- Peu importe, je sais que c’est fatal. Ne craignez rien, ils ne vous tueront pas tant qu’ils croiront que vous savez quelque-chose.
- Que pourrais-je savoir qui vaille la mort d’un homme ? Que cherchez-vous qui vaille la vôtre ?

Il la regarda dans les yeux puis saisit la croix qu’elle portait autour du cou.

- Vous y croyez ?
- Oui.
- Nous nous croyons en ceci. Il sortit une feuille pliée de sa poche et la lui donna.
- Qui « vous » ? La CIA ?
- Non, le peuple américain.

L’artère qu’elle frôlait de ses doigts cessa ses tressaillements, Genoffa fondit en larme.



Julien perdit beaucoup de temps mais, passant par l’extrémité Est du sentier, réussit à s’approcher silencieusement du groupe.
Les mains toujours liées, Genoffa avait été laissée sans garde pendant que les agresseurs faisaient disparaître les corps dans la cavité. Pour être libres de leurs mouvements, ils avaient groupé leurs fusils en faisceaux.
Julien songea à les menacer de son arme mais il redoutait que les tueurs utilisent la jeune fille comme bouclier.
Il se souvint de ses années de marine et de son instructeur, un premier maître bardé de médailles :

« Quand on tire, on tire, on ne raconte pas sa vie »

Contrairement à ce que l’on voit dans les séries policières, le premier réflexe d’un homme aguerri dans ce cas est de se mettre à l’abri pour identifier l’origine du tir.
La situation était favorable, leur direction de fuite étant à l’opposé des armes. Par contre la distance était trop importante pour un tir à l’arme de poing mais, pour Julien, il s’agissait simplement de viser suffisamment juste pour ne pas toucher Genoffa. Il valait mieux aussi qu’il évite de toucher un de ses agresseurs car le soutien à un camarade blessé pouvait amener à des actes courageux imprévisibles.
Julien fit donc feu sous un angle crédible mais inoffensif.
Genoffa bondit, entendit plusieurs balles ricocher sur la roche et vit un homme tomber alors que ses complices disparaissaient dans l’angle mort du plateau.

- Genoffa ! Vite courrez vers moi !

La jeune fille hésita le temps d’être sûre que les tirs avaient cessé puis, une main la saisit violemment pour la tirer dans le sentier. Elle reconnut Julien. Cherchant à garder son équilibre dans la course qui s’engageait elle cria :

- Vous avez tué un homme !
- Non, j’ai sauvé une femme. On va reprendre le sentier par lequel nous sommes descendus.
- Mais il est trop raide, ils vont nous rattraper, vous êtes fou !
- Oui mais eux ne le savent pas, je compte qu’ils continuent tout droit.

Peu après avoir bifurqué Julien s’arrêta pour couper les liens de la jeune femme.

- Dépêchez-vous, ils vont nous rejoindre.
- Ne vous inquiétez pas, ils ne savent pas à quoi ils se heurtent, ils ne peuvent donc se ruer dans les bois sans précaution. Nous allons nous cacher un peu plus haut, il y a une sorte de grotte sous une grosse pierre.

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Dernière modification par bob d artois le mer. 26 oct. 2011 15:06, modifié 1 fois.
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par Mumu33 »

:wow: :wow: Alors ça, pour de l'action, c'est de l'action...ou je ne m'y connais pas !

Ce narrateur sait nous garder en émoi , il est fort, très fort !
:one:
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ducale78
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Re: Les 4000 mains d’Uxellodunum. (Petit roman policier)

Message par ducale78 »

Quel suspense :'OO': :'OO':
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