Puis un jour Mme Grigri manifeste son envie de visiter Romainmôtier pour des raisons gourmandes (le pectinarium) et un intérêt des plus esthétiques aussi, c’est vrai que cela à l’air d’être joli ce site Clunisien. Tout naturellement on se dit que cela doit aussi être un site cistique et que cela vaudrait peut-être la peine de le visiter aussi sous un angle ludique, alors on se replonge dans les énigmes trop longtemps délaissées, on demande même un coup de main sur le forum et le jour J , profitant de vacances bienvenues, on embarque toute la famille avec en option nos énigmes sous le coude.
Rendu sur site le soleil est radieux, la visite exquise et l’envie de cister nous prend crescendo. Trois déceptions et 9 cistes plus loin nous voilà remotivé à cister mais avec (un gros bémol) à la traine les enfants très fatigués pour ne pas dire excédés.
On se dit que c’est foutu, qu’on les a dégoutés à jamais et pour prévenir le coup le lendemain, temps maussade aidant, on reste tranquille à la maison. Seulement les enfants ça ne sait pas rester tranquille très longtemps, ça se chicane, ça se fâche et ça fini même par faire pêter les plombs aux parents, du coup notre résolution est prise, la météo étant plus clémente en Valais nous nous y rendrons le lendemain, tout en promettant aux enfants de ne pas y cister.
Nous désirions longer un bisse pas trop haut, histoire de ne pas être gênés par une éventuelle neige persistante, nous avons jeté notre dévolu sur un bisse de plaine à proximité de la capitale valaisanne avec arrivée à un petit lac. Balade sympathique mais ciel voilé. Le Pique-nique consommé au bord du lac, nous voilà sur le retour. Quelques hectomètres plus bas, arrivé près d’un banc, le site étant très cistique le père Grigri lance pour rigoler que s’il devait en cacher une ce serait là, mêlant le geste à la parole, déplaçant un caillou et trouvant…
…une ciste. Incroyable !

On a toujours des petits objets dans nos sacs à dos. Nous procédons à l’échange avec une mine réjouie tout content de jouer un bon tour aux enfants qui finalement trouvent aussi sympa de cister malgré eux. Nous repartons avec cette fois une petite idée derrière la tête, et s’il y en avait d’autres…
…un kilomètre plus loin le site est magnifique et un arbre très cistique. Toujours le même plonge sa main dans un trou, déplace un caillou sans trop y croire et déloge une seconde ciste. Si, si !

Tout en cheminant Grigri défie sa femme d’en trouver une car comme le dit l’adage ; jamais deux sans trois. Mme Grigri aiguise ses sens, renifle, zyeute à qui mieux mieux les murs de pierres sèches, déplace quelques ardoises mal aguillées et inconcevable, trouve…
…une troisième ciste !

Soit ce bisse est truffé de cistes du début à la fin, soit nous avons réellement eu un bol incroyable. Du coup nous avons même réussi l’impensable, nos enfants ont à nouveau envie de cister !
Malgré tant de chance, une énigme subsiste : Pourquoi d’ordinaire avons-nous tant de peine à trouver des cistes sur site lorsque nous avons l’énigme entre nos mains ?
D’où l’importance de ne pas se prendre la tête.
