Lettre ouverte à Danny le Tatoué
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et à Léonard
Messieurs Danny le Tatoué et Léonard,
Ce texte vous est adressé, à vous qui jugez les cisteurs sans les connaître, à vous qui défiez les lois, qui les transgressez sans aubage puis osez traiter de gang un groupe d’adultes qui ont gardé leur âme d’enfant.
Où étiez-vous ce jeudi 14 mai 2015 ? Vous aviez annoncé votre présence dans le secteur de Gissey-sur-Ouche comme pour menacer les Cisteurs de je ne sais quel acte dont vous vous enhardissez.
Que nenni ! Des mots, Messieurs ! Des mots !
Moi, Mamadou
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, j’y étais. Je ne les connaissais que par des pseudos et des messages sur un forum auquel vous n’avez pas accès, Monsieur Danny le Tatoué et Monsieur Léonard. Ils étaient là, presque tous, attablés à la Cave à Pizzas… et pas que ça ! Abricot, Asymptote, Gozhang, Hortense, Les Juju, Lila Rose, Pangya, Ronounours, Sylou étaient de la partie. Certains qui ne pouvaient pas être présents, randonneurs du moment dans le Ventoux comme les Rébéti, avaient même envoyé un SMS pour signifier qu’ils accompagnaient la bande par le cœur.
Je sais, je sais. Le cœur est un mot au sens qui vous échappe. Pourtant il a un sens profond qui s’est exprimé ce jour-là.
Vous ne savez pas, Messieurs, ce que c’est que d’être accueilli simplement comme si vous les aviez toujours connus. Là, autour d’une table et d’un bon verre, puis d’un plat très copieux. On rit, on raconte, on se raconte, on dialociste (oui, je sais que c’est un mot qui n’existe pas. Ça veut dire dialoguer sur le sujet des cistes), on échange, on partage sur cette passion commune et peut-être peu compréhensible à vue de nez, qui fait chercher des petits objets de rien du tout cachés dans de petites boîtes, elles-mêmes planqués dans les villes et les cambrousses, rien que pour le plaisir de chercher, de se dépoussiérer l’esprit à l’aide d’énigmes parfois tordues.
Dans la tradition cistique, le repas est suivi d’une chasse aux trésors. Les vôtres étaient absents, Messieurs. Aussi avons-nous décidé de nous attaquer à une des plus vieilles cistes côte d’oriennes, une qui faisait baver d’envie y compris des cisteurs émérites, capés de plusieurs centaines de trouvailles. Une ciste étonnante et passionnante pour une recherche difficile et passionnée. Une vieille histoire de moines qui remontent des bouteilles dans la cuverie d’une abbaye, une histoire de terre qui rejoint le ciel avec un treizième dont on ne sait pas grand-chose. Le pire dans tout cela, c’est que nous avions affaire à une énigme d’un cisteur inconnu de tous, très peu chercheur, également très peu cacheur. Une sorte d’arlésien au pays du Bourgogne. Bref, on s’attaquait là à un mythe de la ciste.
Bien nous en prit. La petite bande a rejoint le site supposé dans un ballet automobile à travers les routes de campagne, puis, les véhicules posés, est montée à pied par les chemins pierreux, tortueux.
Ô comble du bonheur ! La ciste fut trouvée !
Mais au-delà de la trouvaille, c’était aussi le plaisir de vivre ce moment ensemble qui en a fait le charme. Car les cistes, c’est aussi savoir qu’on n’est pas seuls à chercher, qu’il s’agit d’un univers où l’autre a autant de place que soi. C’est un peu comme une petite « philosophie » de la vie dans un monde sans argent où des objets s’échangent par boîtes interposés. Un troc à énigmes quoi !
Mais là, le troc s’est fait yeux dans les yeux, sourire avec sourire, rire avec rire, hors virtualité. Un vrai grand « petit bonheur » de la vie. Ça donne même envie de se revoir, de recommencer.
Alors Messieurs Danny le Tatoué et Léonard, c’est pas la peine de jouer les gros bras. Nous aussi on a notre tatoué. Vous le considérez comme un chef de gang ! Eh bien soit, si ça vous fait plaisir. Nous sommes le Gang des Cisteurs ! Eh alors ?
Sans doute votre route croisera encore la nôtre. L’histoire ne fait que commencer…
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