Véritable Arlésienne, ce projet, lancé il y a plusieurs dizaines d'années, pourrait voir le jour fin 2020 !
Porté par la communauté de communes, le département et la région, ce projet titanesque était depuis plusieurs années à l'étude dans les sphères Parisiennes. Car, comme en pareil cas, le nerf de la guerre, c'est l'argent.
On parle d'un projet à 800 millions d'euros, financé en grande partie par l'Europe, l'état et par un partenaire privé (le groupe VIAPESCA, spécialisé dans les gros travaux) , ce qui laisse à penser que la traversée pourrait être payante.
Il s'agira d'un tunnel de 350 m de type "double tube" pour éviter les croisements, dont on connait les graves conséquences en cas de collision.
Un large volet de cette étude était également consacré aux risques liées à la modification de l'assise calcaire du Pic Saint-Loup, mais le BRGM a précisé qu'à l'échelle du massif, les modifications apportées étaient négligeables et ne modifiaient pas de manière significative les risques sismiques, déjà faibles dans notre région.
Étonnamment, ce projet n'a pas rencontré d'oppositions parmi les populations locales. Au contraire, serait-on tenté d'ajouter. En effet, même chez les écologistes, qui ont toujours, en pareil cas, une mouche a 3 ailes ou un papillon a 2 trompes à défendre, le projet fût très bien accueilli . "Nous y voyons une belle chance pour la biodiversité", lance Stéphane Lefish, président de l'association "EcoloPic", " en effet, la rencontre de l'air frais de la plaine de Londres et de l'air doux de la combe de Mortiès donnera sans aucun doute naissance à un brassage de gênes et à terme à la création de nouvelles variétés plus résistantes et tolérantes au changement climatique". Actons !
Chez les locaux, on y voit un formidable moteur pour le tourisme. " J'attendais cela depuis des années !" (Jean-Marie Carp, restaurateur) . L'idée d'ouvrir un restaurant basé sur les produits de la mer dans la plaine de Londres me trotte en tête depuis que je suis arrivé dans la région, il y a 25 ans, mais là c'est le déclic !
Il faut dire que le projet est ambitieux et prévoit la création de zones touristiques, Sud et Nord dont l'intention n'est rien de moins que d'aspirer une partie du flux touristique de l'A75.
Il est également prévu l'implantation d'une zone de haute technologie, basée essentiellement sur les énergies renouvelables, dans la combe de Fambetou.
Côté pratique, ce tunnel mettra Cazeveille et Notre Dame de Londres à 6 minutes, contre 35 actuellement, ce qui va désenclaver les 2 côtés du Pic. Car, soyons honnêtes et reconnaissons le, même si le Pic Saint-Loup a de formidables atouts, il se présente comme un mur infranchissable et un rempart contre le tourisme. Ce sera bientôt du passé et les projets ambitieux ne manquera pas de naître. On parle déjà de la ligne 8 du tramway de Montpellier qui reliera Saint-Jean-de-Cuculles au Vigan en moins de 25 minutes ! Les cévenols, dont l'économie peine à se remettre de la période glorieuse des mines et de la soie sont emballés !
De même, il a été évoqué par un partenaire privé, outre méditerranéenne, la possibilité d'un musée de la minéralogie et du monde souterrain au milieu même du tunnel, qui deviendrait alors la balade du dimanche des Montpellierains. Plus fort encore, ce même partenaire privé, prévoit la création d'un ascenseur a effet venturi, pour accéder au sommet du Pic Saint-Loup en moins de 2 minutes depuis le musée ! Les beaux jours sont devant nous ! Un tel projet sera un véritable moteur pour la nouvelle grande Région et la toute nouvelle présidente ne s'y est pas trompé en déclarant " Le tunnel sous le Pic, sera la tour Eiffel de la Région !"
Les travaux préparatoires devraient débuter cet été et le début du percement à l'automne. Le tunnelier, qui sera construit en Angleterre a déjà été baptisé. Il (elle) se nommera " Irène de Rogues" , en référence à la belle Irène qui fît chavirer les cœurs de ceux qui allaient devenir les 3 ermites, donnant naissance à la légende du Pic Saint-Loup. Elle sera donc chargée de percer le cœur du Pic et d'en extraire environ 80.000 m3 de roche calcaire, dont une grande partie sera directement utilisée sur le site pour une mise à niveau. Ainsi, la piste de l'aérodrome pourrait voir son niveau remonter de 5 mètres environ.
Quelles conséquences pour l'environnement ? " Aucune !" Réponds affirmativement Roger Véron, le chef du projet chez ViaPesca : " les quelques plans de romarins que les camions écraseront seront vite remplacés ! "
L'ensemble du dossier, une superbe maquette du projet à l'échelle 1/25ème et des photos de synthèse sont consultables dans le hall de la communauté de communes.
Merci de partager largement cette information importante pour la région.

