Le dernier des géants s'écroule
Les derniers jours de Kondor. (Photo Yvon Vergnol)
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ImprimerLes habitués de la plage de Vertbois, qu'ils soient autochtones ou touristes, vont sans doute trouver quelques changements dans les jours qui viennent, avec la disparition de Kondor, le dernier des géants du Mur de l'Atlantique.
Après Krokodil en 2011, c'est au tour de ce blockhaus rendu très dangereux de s'écrouler doucement sous les assauts d'un BRH (brise-roches hydraulique). Il aura fallu presqu'un an d'instruction du dossier pour décider de sa destruction, car situé en zone classée. Orphelins du passé, certains auraient souhaité conserver ce témoignage historique, d'autres ont préféré la sécurité pour les très nombreux baigneurs qui fréquentent cette plage.
800 mètres cubes de béton
Pendant les trois semaines que durera le chantier, les surprises ne sont pas impossibles et les démineurs de la Sécurité civile de La Rochelle restent vigilants, 200 obus avaient été découverts dans les entrailles de son voisin, lors de sa destruction. Il serait surprenant que Kondor soit vierge de ces munitions toujours dangereuses, quelques-unes ayant déjà été trouvées avant l'ouverture du chantier…
Après l'évacuation des 800 mètres cubes de gravats, hérissés de ferrailles, l'entreprise Massé TP, en charge de l'ouvrage, se déplacera de quelques hectomètres vers le sud pour débarrasser la plage de la Giraudière de ses deux tobrouks, véritables écueils sur le sable. C'en sera fini de ces trois dangers qui ponctuaient les plages du sud-oléronnais.
D'autres blockhaus sont encore bien visibles en forêt domaniale, vers Gatseau ou à Saint-Denis, mais hors des zones de baignade. Ces deux chantiers auront coûté plus de 80 000 euros, avec l'ONF comme maître d'œuvre et d'ouvrage, et qui finance avec le Conseil général, la CdC et les communes concernées.
Les nostalgiques garderont tout de même le souvenir de soirées au « blockhauss bar » ou dans d'autres ouvrages de la dune de Saint-Trojan-les-Bains.
tu t'en souviens Claudius? c'était quand nous étions jeunes le blochauss bar, on ne s'entendait plus parler tant la musique était forte
